Sanctuaire d’Artémis
De la fouille au musée
Eh bien parce que c’est l’une des seules manières de savoir précisément ce qui se trouve sous nos pieds! Pour découvrir ce que le sol renferme, pas le choix, il faut creuser! Il existe bien sûr des techniques qui permettent aux archéologues de trouver quelques indices, mais aucune ne peut révéler la nature exacte des vestiges enfouis…
Excellente question! Par où commencer… De façon générale, l’archéologue étudie la vie quotidienne de celles et ceux qui nous ont précédés: leur mode de vie, leur alimentation, leurs croyances, leur technologie etc. Cela n’intéresse pas tout le monde, mais notre présent plonge bien souvent ses racines dans le passé. Par ailleurs, l’archéologue entre régulièrement en jeu pour sauvegarder des monuments ou des objets qui sont menacés de disparition, le plus souvent par un chantier de construction. Si l’on n’intervient pas pour fouiller, décrire et comprendre ces vestiges, ils seront à tout jamais détruits et toutes les informations qu’ils contiennent totalement perdues, sans possibilité de faire marche arrière.
Des archéologues bien entendu, mais pas uniquement. Si tu nous rends visite à Amarynthos, tu rencontreras beaucoup d’étudiants en archéologie, qui viennent se former et apprendre le métier. Des ouvriers sont aussi là pour nous prêter main forte dans les travaux les plus pénibles. Si tu venais sur la fouille, je pourrais te présenter plusieurs spécialistes, car l’archéologie réunit de nombreux corps de métiers: des anthropologues, chargés de l’étude des ossements, des céramologues qui font parler la poterie, souvent en recollant les fragments trouvés dans la fouille, des topographes qui établissent les plans, des épigraphistes qui déchiffrent les inscriptions, des restaurateurs qui prennent soin des découvertes fragiles. Un archéologue a le plus souvent plusieurs casquettes. Pour en savoir plus à ce sujet, clique ici.
Pour l’instant, la fouille nous permet d’avoir un aperçu de ce qui semble être le cœur d’un sanctuaire, donc d’un espace où se tenaient des cultes. On y a trouvé un autel pour les sacrifices ainsi qu’un temple au centre d’une grande cour. Le temple servait avant tout d’abri pour la statue du dieu et de dépôt pour les offrandes les plus précieuses. Tu le sais peut-être déjà, mais son entrée était interdite aux communs des mortels et seuls les prêtres et les officiants du culte pouvaient y pénétrer !
Nous avons également découvert de grands portiques, qu’on appelle «stoa» et qui délimitent l’espace sacré du sanctuaire. Ces portiques couverts servaient de lieu de réunion à l’abri du soleil et des intempéries, mais ils accueillaient aussi d’autres activités sociales, y compris la vente d’offrandes.
La fouille a permis de découvrir un puits, construit à l’époque romaine. Il était accessible par un double escalier. Il s’agissait sans doute d’un haut lieu du culte, comme l’indiquent les monnaies que nous avons retrouvées au fond du puits et sur les marches qui permettaient d’y accéder, au nombre de 180 environ. Le rituel rappelle celui des «fontaines à vœux» comme nous en connaissons aujourd’hui encore. As-tu déjà remarqué les petites pièces que certains lancent dans des bassins? Il se pourrait bien que ce geste remonte à l’Antiquité!
Et pour en savoir plus, rien de tel qu’une visite interactive en trois dimensions et en images pour découvrir les principaux vestiges du sanctuaire d’Artémis à Amarynthos!
Tellement qu’on ne les compte plus! Plusieurs tonnes de poterie, des monnaies et des objets en bronze et bientôt un millier de petites statuettes… Et je ne te parle même pas des tuiles tombées de la toiture du portique et dont on ne sait plus que faire… La plupart ne sont pas précieux, mais eux présentent une grande valeur historique et scientifique. Comme quelques-unes des tuiles justement, un objet qui semble banal, mais sur lesquelles avait été imprimé le nom de la déesse. On peut y lire: «Artemidos», littéralement: «d’Artémis», autrement dit «qui appartient à Artémis». Ou encore ce petit taureau en bronze massif. Il s’agit d’une offrande qui remonte probablement au VIIIe siècle av. J.-C.
Certains vestiges seront à nouveau recouverts pour les protéger, mais les plus importants d’entre eux seront restaurés. Le site pourra alors être ouvert au public afin que tous les curieux puissent venir visiter le sanctuaire d’Artémis à Amarynthos. Fouiller n’est qu’une première étape, vient ensuite le temps de mettre en valeur ce patrimoine et de le rendre accessible à chacun.
Surtout pas, c’est totalement défendu! Toutes les découvertes faites ici appartiennent à l’État grec. Les objets trouvés lors de la fouille, des plus grandes statues au plus petit tesson de céramique, partent au musée archéologique d’Érétrie, dans la petite ville voisine, où ils seront conservés et étroitement surveillés! Là, ils seront d’abord bichonnés par une équipe de conservateurs qui s’appliquera à les restaurer afin qu’ils puissent être datés, dessinés et analysés par des spécialistes. Les objets les mieux conservés et les plus dignes d’intérêt seront exposés dans une vitrine du musée.
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Sanctuaire d’Artémis
Historique de la découverte
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Sanctuaire d’Artémis
Visite interactive
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Sanctuaire d’Artémis
L’Artémision d’Amarynthos
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Sanctuaire d’Artémis
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De la fouille au musée
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